TEST – Bayonetta 2

Par dans ONE |  

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Après le succès de Bayonetta sur PS3 et XBOX 360, les développeurs de Platinium Games reviennent avec une suite toujours aussi survoltée mais uniquement sur Wii U et en partenariat avec Nintendo. En échange de l’exclusivité, la firme a laissé carte blanche au studio japonais, il n’y a donc pas eu d’épuration, d’aseptisation ou de mariotisation au passage, ouf!

Le système de combat reste au top grâce à la longue expérience de Hideki Kamiya, game designer et chef de projet déjà présent sur le 1er Bayonetta et quelques autres chefs d’œuvre tels que : Resident Evil, Devil May Cry, Viewtiful Joe ou encore Okami.

Bayonetta et sa copine

Le jeu commence avec Bayonetta et son amie Jeanne. Désormais alliées, les filles font tranquillement leur shopping lorsque des forces angéliques viennent gâcher leur pur moment de détente. Fini les soldes pour les sorcières qui doivent désormais reprendre le combat et châtier de l’ange-méchant pas beau, la routine quoi.
Sauf que les choses tournent mal, un démon habituellement allié des sorcières se retourne contre Bayonetta. Jeanne s’interpose pour la sauver mais y laisse la vie. Bayonetta a désormais 24h pour sauver son amie en l’extirpant des enfers. Car oui, lorsqu’on fait des pactes avec les démons : on finit en enfer. Vous voilà prévenus !

Le 1er Bayonetta dans sa guerre entre le bien et le mal ne brillait pas par son scénario. Mais en suivant une héroïne désinvolte qui tournait tout à la dérision, cela restait fun. Celà fait même partie du charme de la license : un scénario aux rebondissements prévisibles, des ennemis aux motivations basiques, le tout ridiculisé par une sorcière moqueuse et provocatrice.

Mais cette fois-ci, le personnage de Bayonetta est plus impliqué émotionnellement. Avec une amie aux portes de l’anéantissement, des révélations importantes sur sa famille et le lien qu’elle entretien avec certains personnages… notre héroïne est plus sérieuse. Parfois ses réactions surprennent, là où d’ordinaire l’ancienne Bayonetta prenait le contre-pied. Le ton du jeu devient alors plus grave, voir même ridicule. Légère déception donc… Mais franchement, le scénario intéresse qui dans ce genre de jeu?

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Pas grand monde à en juger la page wiki

Diaboliquement kitch

Coté graphique, on sent bien que la Wii U n’est pas la plus puissante des consoles de salon mais la 3D reste correcte. Le jeu brille surtout par une très grande fluidité des combats, des animations et cinématiques démentes et une bonne direction artistique. L’atmosphère du jeu mélange magie, sorcellerie, ésotérisme et fantaisie. Ajoutez-y une pointe d’humour et de kitch et vous obtenez cette identité visuelle si particulière à la licence.

Les environnements sont majestueux et variés. Des agoras lumineuses du Paradis aux villes du Purgatoire inspirées par l’architecture renaissante en passant par l’Enfer chaotique mêlant végétaux et insectes monstrueux, le voyage de notre sorcière sera haut en couleur. Mention toute spéciale pour cet Enfer marquant par son monde déstructuré, asphyxiant, malsain et ses habitants vicieux.

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Niveau musique, on retrouve ce gout décalé pour la J-pop (aux tendances jazzy) qui sent le bonbon à la fraise et ce qu’il faut de musique épique pour rendre les nombreux boss fight encore plus mémorables.

Ha ! Et n’oublions pas le design dingue des armes et des nombreux costumes à débloquer. Notamment, celui du premier opus pour ceux qui détestent cette nouvelle coupe de cheveux ou encore des costumes tirés des plus grandes licences Nintendo. Vu le partenariat, il a fallut marquer le coup.

Un Gameplay défouloir

Alors là, çà envoie du steak ! Bayonetta reste ce qui se fait de mieux en beat’em all 3D. C’est nerveux, c’est fluide, çà tape dans tous les sens, çà esquive à la frame près, ça enchaine des combos de folie ! Au sol, sur les murs, dans les airs ou dans l’eau : Bayonetta fait çà partout ! Notre sorcière préférée joue les provocatrices, virevolte, fait de la pole dance de combat et humilie même ses adversaires en pratiquant la fessée.

Dans les combats, on utilise des armes badass, on enchaine des mouvements aussi impressionnants que tendancieux et osé. L’action est omniprésente et on recherche toujours plus de vilain à dégommer ! Le jeu vous permet une telle rapidité et liberté d’action que cela en devient jouissif.

Hum... on a été vilain...

Hum… on a été vilain…

Un Arc-en-ciel de techniques

Les combos s’exécutent avec deux touches et varient selon le timing et l’équipement actuel. Maintenir une touche peut aussi déclencher des effets supplémentaires ou charger l’attaque suivante. Cela vous permet de réagir rapidement en fonction de la situation : combo court qui envoie tout le monde dans le décor, combo long et dévastateur qui se termine en une immense attaque de zone, combo qui peut assommer votre ennemis etc.

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L’arsenal choisi modifiera les enchainements possibles et leurs effets : attaque à courte, moyenne ou longue distance, attaque de zone, arme rapide, arme lente aux effets dévastateurs, etc. Il y en a pour tous les goûts et les deux sets d’armes que vous équiperez permettront de parfaire votre stratégie. Ajouter à cela l’envoutement : un ralentissement du temps qui se déclenche avec les esquives réussies et qui vous permet de temporiser la situation.

Une puissance démesurée

En plus de ces mécaniques de base, la sorcière a recours à une barre de magie qui se remplit au fil des combos exécutés. Une fois remplie, elle vous permettra de lancer l’apothéose de l’umbra : une sorte de furie pendant laquelle vos coups seront encore plus dévastateurs et déclencheront des interventions démoniaques massives. Rien n’est plus jouissif que d’inonder l’écran d’attaques géantes et d’apparition démoniaque! Mais avec votre barre complète de magie, vous pouvez aussi déclencher une attaque sadique sous forme de cinématique qui s’attaque à un seul ennemi et qui lui fait passer un sale et cruel quart d’heure.

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Et enfin gros point positif, les séquences QTE qui cassaient le rythme du premier et dans lesquelles il fallait réussir absolument la séquence de touches avant de passer à la suite ont été abandonnées. À la place, on à quelques séquences non bloquantes où le joueur doit rapidement tourner le joystick ou spammer une touche afin d’obtenir un meilleur score.

Conclusion

Bayonetta 2 est un très bon jeu où on laisse son cerveau à l’entrée pour aller se défouler, taper tout ce qui bouge et passer un bon moment. C’est le must have du beat’em all avec une grande durée de vie, un arsenal varié, une garde de robe immense, des invocations de licorne démoniaque et même la possibilité de taper du vilain avec un copain dans le nouveau mode coop. Le mode principal vous offrira une sacrée expérience, des combats mémorables, du bottage de cul d’ange (et de démon) et un défis de taille pour le finir à 100%.

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